Oui aux échanges, non à l’isolement!

Les requérant*es d’asile en tant que sujets

Dans un exposé impressionnant au Symposium suisse sur l’asile de cette année, l’historien Jonathan Pärli a montré que les personnes réfugiées sont rarement considérées comme des sujets à part entière dans les archives et les livres d’histoire.

Une mise sous tutelle qui se reflète dans la représentation des requérant*es d’asile mais aussi dans leur vie quotidienne. En hébergement collectif, leur liberté d’action et de décision est systématiquement restreinte.

À Brugg (AG), les résidents du centre fédéral d’asile temporaire (exclusivement des hommes) ne se sont pas laissé décourager par ces conditions difficiles. En récoltant des signatures, ils se sont engagés avec succès pour une plus grande liberté de mouvement. Leur requête est d’abord passée par la protection juridique puis au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) pour finalement aboutir devant le Conseil communal de Brugg. Celui-ci a accepté de prolonger provisoirement les heures de sortie de 17 à 20 heures jusqu’à fin octobre. Le conseil communal décidera à l’automne de pérenniser cette prolongation ou non. (Pour les modalités de sortie dans les centres fédéraux d’asile, voir l’art. 17 de l’ordonnance du DFJP).