Oui aux échanges, non à l’isolement!

Analyse des données des téléphones portables

Les médias et la société civile se voient régulièrement refuser l’accès aux centres fédéraux d’asile, au motif que la vie privée des résident*es devrait être protégée. Il est vrai que le manque d’intimité est un problème majeur pour un grand nombre de requérant*es d’asile en hébergement collectif, mais les atteintes à la vie privée sont une réalité à l’intérieur même du système.

Les personnes requérant*es d’asile estiment qu’il y a violation de leur sphère privée, du fait de l’hébergement en dortoirs collectifs, des contrôles réguliers des chambres, des fouilles corporelles, des restrictions de la liberté de mouvement et de l’absence de lieux protégés. Dans ce contexte, le téléphone portable devient un élément essentiel. C’est une sorte de refuge numérique privé. Comme beaucoup d’autres organisations, la SCCFA s’est clairement opposée à une initiative parlementaire demandant la saisie et l’inspection des téléphones portables des requérant*es d’asile (lire la prise de position de la SCCFA du 3 juin 2020 (en allemand)).

Ce qui n’a pas empêché le Conseil national d’approuver cette modification de loi. Une modification très contestable du point de vue de l’État de droit. À lire ici la prise de position de Peter Meier, responsable de la politique d’asile au sein de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR).